

Le chiffre clé
4 000 milliards d'euros, c'est le montant évoqué, représentant des proportions significatives par rapport au PIB de la France, à la capitalisation boursière du CAC40, et au patrimoine moyen par foyer français. Ce chiffre correspond également au gain potentiel non réalisé par les Français au cours des dix dernières années en raison de leurs choix d'investissement.
Convictions et erreurs de répartition des capitaux
Les ménages français sont influencés par des convictions tenaces, notamment la préférence pour l'immobilier et la méfiance envers les actions perçues comme trop risquées. Ces idées mènent à une sous-représentation des actifs financiers en général, et des actions en particulier, au sein de leur patrimoine.
Comparaison avec la répartition de l'épargne Américaine
Une divergence notable est observée avec la répartition de l'épargne des ménages américains. Ces derniers détiennent une part moins importante d'immobilier et une proportion nettement supérieure d'actions cotées. Cette stratégie américaine s'est avérée plus performante sur le long terme, notamment sur la dernière décennie, où les actions ont démontré leur supériorité en termes de rendement.
Stagnation du pouvoir d'achat : La décennie 2014-2024
Entre fin 2014 et aujourd'hui, le patrimoine des foyers français a certes augmenté, passant d'environ 10 000-11 000 milliards à 13 000-14 000 milliards d'euros. Cependant, cette progression de 2,6 % par an est à peine supérieure à l'inflation annuelle de 2 %, signifiant que le pouvoir d'achat des ménages français est resté quasi stable. Cette période est donc qualifiée de décennie "perdue" en termes d'enrichissement réel.
L'impact d'une réallocation des actifs
Une simulation basée sur la répartition des actifs des ménages américains révèle un scénario différent. Le patrimoine des ménages français aurait pu croître de 5,4 % par an sur la même période, soit le double de la croissance réelle et 2,7 fois l'inflation. Cela aurait représenté un patrimoine actuel de 17 000 à 18 000 milliards d'euros, soit 4 000 milliards d'euros de plus que le montant constaté.
Les conséquences multiples d'une mauvaise stratégie d'épargne
Une répartition inadaptée de l'épargne engendre plusieurs coûts :
- Maintien du pouvoir d'achat : Les ménages peinent à l'augmenter durablement.
- Fragilisation de l'économie publique : En privilégiant les produits de taux, les Français financent indirectement l'État, ce qui peut contribuer à des dépenses publiques non maîtrisées.
- Manque de capitaux pour les entreprises : Le désintérêt pour les actions cotées prive les entreprises françaises et européennes de capitaux essentiels à leur croissance et au développement économique.
Vers un changement de modèle d'investissement
Le texte conclut sur l'idée que les entreprises sont les véritables créatrices de richesse et d'emplois, en contraste avec le rôle de dépense des États. S'inspirer du modèle américain, qui privilégie l'investissement dans les entreprises plutôt que le prêt aux États, est présenté comme une nécessité. La recommandation est claire : réduire l'immobilier, les contrats en euros, les comptes à terme et livrets réglementés, au profit des actions cotées. Cette approche est jugée essentielle pour augmenter le pouvoir d'achat et assurer une retraite plus satisfaisante.
